マラブー218~9で引用
Le commun est donc un principe qui articule démocratie directe ou autogouvernement, destination sociale des biens et ressources pour l’usage collectif. Le commun est le principe même de toute activité démocratique quand elle est bien comprise : égal accès aux moyens de vivre et de bien vivre, qui est aussi, en son fond, participation directe à la délibération et à la décision démocratique. Cette politique nouvelle est en train de s’élaborer et de s’expérimenter dans les mouvements sociaux, les luttes, les pratiques alternatives, les formes politiques neuves. Nous sortons d’un moment mélancolique pour entrer dans un nouveau moment utopique, non pas celui des idées utopiques, mais celui des pratiques utopiques.
したがって、コモンとは、直接民主主義または自治、集団使用のための商品や資源の社会的目的地を明確にする原則です。共通のものは、よく理解されている限り、すべての民主主義活動のまさに原則です。それは、生活手段への平等なアクセス、そして豊かな生活であり、これは基本的に、審議と民主的な意思決定への直接の参加でもあります。この新しい政策は、社会運動、闘争、代替慣行、新しい政治形態の中で開発され、テストされています。私たちは憂鬱な瞬間から抜け出して、ユートピア的なアイデアではなく、ユートピア的な実践という新たなユートピア的な瞬間に入りつつあります。
L’auto-gouvernement est la forme politique universelle du commun le plus authentique dans une société qui serait le plus complètement possible démocratique, qui aurait achevé son processus de démocratisation.
共通は、代替闘争と慣行を結び付け、プールされた資源の集団使用を優先し、直接民主主義または自治にする政治的原則です。それは資本主義後の世界への移動を目的とした戦闘原則です。
私たちは当時のパラドックスを知っています:新自由主義は破産しましたが、それでも強くなっています。彼の破産は、一般化された競争の論理が社会と人類の問題を解決することができないという事実によるものです。彼の強化の理由は、彼が反発者として使用するネオファシストと外国人嫌悪のモンスターを目覚めさせたからです。前回のフランス選挙は、この完璧な例でした。しかし、多数の実践、実験、集団動員から政治的要件が生まれています。現在はすでに別の未来に富んでいる。この要件は現在、共通として知られています。この言葉の成功はどこから来て、世界中で使われているとき、それは何を言うことができますか?
世界に新たな意味を与えたいという願望
「共通」:これは、腐敗した世界の症状である暗黒時代から生まれた言葉です。しかし、それはこの世界に対して発射され、この世界の死後の世界を目指しています。症状として彼は呼ばれています。「共通」は不在の指標であり、この不在、私たちの生活のこの大きな穴は、別の世界が起こりたいという願望です。「共通」とは、「共通の世界」への期待ではなく、紛争のない人類の夢ではなく、特定の形態の存在への欲求、世界に与える新しい意味です。共通は欲望の名前です。そして、この願望は深く政治的です。この意味で、共通は政治的な概念です。この政治的な内容がなければ、言葉は単なる虚しい感傷的なおしゃべりであり、当時の不幸への慰めであり、人類への脅威をかわす幻想的な方法です。「共通」とは、最も多様な闘争や代替慣行の中で出現し、流通し、私たちが望むものを意味する概念であり、「前向きに」。しかし、それはさらに、現在の、場所、限られた慣行と社会と世界の完全な変革の間のリンクを作るものです。一言で言えば、「共通」とは、ミクロ政治とマクロ政治、現在と未来の間のアーティキュレーションの用語です。
したがって、コモンとは、資本主義後の世界に移動することを目的とした実践、闘争、経験、制度、研究の体制の名前を指します。それは聖体拝領でもコミュニティでもない。それは戦闘の原則です。それは、彼らの利益のために権力を独占した指導者による公的機関の政治的流用と、無期限に豊かになる緊密な寡頭制によって生み出された資源の経済的流用の両方に向けられています。
「真の民主主義」のための闘争の新しい段階のマーク
民主主義は、制度を押収し、政治的決定を没収した寡頭制から守るための共通の利益です。国民が奪われた民主的主権は再征服される。「真の民主主義」、「広場の動き」、人々の新しい「泉」のための戦いは、偶発的で一時的な噴火、散乱、目的のないジャケリーではありません。彼らは、党派、行政、経済寡頭制による政治機関の没収を非難することを目指しています。これらの政治的闘争は、新しい民主的な形態、より協力的な働き方、より平等主義的で、より公正で、より持続可能な資源使用のための集団的な探求として提示されます。彼らは社会を揺るがす大規模な動員の形をとる。
2008年の危機から3年後、2011年から「広場の動き」と呼ばれる主要なグローバルサイクルが始まりました。マドリードのプエルタ・デル・ソルから2016年のパリのヌイット・デブートまで、イスタンブール、カイロ、テルアビブ、ニューヨーク、香港を経由しました。これらの運動の真の意味は、「真の民主主義」の主張です。私たちは、私たちに代わって、そして私たち全員に関係するものについて、そして私たちの代わりに決定し、行動するために、少数の政治専門家の手に委ねることはできません。政治的代表は、市民の集団的能力の真の収用で構成されています。それは単に都市空間の集団管理によって要求される「近接民主主義」ではなく、それを超えて、しばしば「コモンズ」(知識、水、気候、公共サービスなど)と呼ばれるものです。これは、すべての市民が公務に共同参加するものとして、最も根本的な意味で理解されている民主主義です。これは抽象的な要件ではなく、「共通財」自体の政府の可能性の条件です。
「共通」について話すことは、欠けているものの症状、私たちが必要とするものへの欲求、人権の退行を課すすべてのものとの戦い、ポスト資本主義社会のプロジェクトの両方です。私たちは代替案の始まりに過ぎません。しかし、すでに共通しているのは、新自由主義に代わる中心的な用語であり、資本主義と国家の流用に対する抵抗の名前であり、「真の民主主義」のための闘争の新しい段階のマークです。
「コモン」は、新自由主義と民族的および宗教的アイデンティティ主義の二重の拒絶に基づいています。この言葉は、基本的人権の擁護と拡大のための多面的で多面的な闘争を指します。 それらの実現の手段から切り離された抽象的な権利ではなく、「コモンズ」によって保証された実際の権利。 さらに良いことに、「コモンズ」によって実現された権利、つまり共通に命を与える制度です。
「共通」という言葉の使い方を知らなかったカストリアディスは、それにもかかわらず、美しい定義を与えました。「自由は自由であり、他の人と一緒にできるのと同じくらい、一人で行うことです。他の人と関係を持つことは、共通の活動に参加し、関与し、拘束され、組織化された共存と、彼らのトレーニングに参加したすべての人々によって共同で決定が下され、実行される集団企業を受け入れることです。さらに、「自由、自治は、必然的に、共通の問題を決定するあらゆる社会的権力への積極的かつ平等主義的な参加を意味します」[1]。
「共通の原則」の意味
共通点は政治的原則です。それは、運動、闘争、代替慣行に存在する2つの概念を結び付けます。一方では、財産権にプールされた資源の集合的な使用の普及。他方では、このプールの政府における民主的慣行の実施です。この意味で「共通」という言葉は、物事や人間の条件でさえ共通するものの自然さを指すのではなく、共有されたものを維持し、開発し、守る相互の義務を前提とする「プール」という集団的決定を指します。二重に明確に表現されたこの共通の原則は、それらを要約すると、社会の再確立、つまり「コモンズ」と呼ばれることができる新しい制度の教育で構成される一連の政治的提案につながります。領土政治コモンズ、商品とサービスを生産し、社会正義のルールによって管理される社会経済的コモンズ。
したがって、共通は、直接民主主義または自治、商品の社会的目的地、および集団使用のための資源を明確にする原則です。共通点は、それがよく理解された場合、すべての民主的活動の原則です。それは、その本質的に審議と民主的決定への直接参加でもある、生活と良い生活の手段への平等なアクセスです。この新しい政策は、社会運動、闘争、代替慣行、新しい政治形態において開発され、実験されています。私たちは憂鬱な瞬間から抜け出し、ユートピアのアイデアではなく、ユートピアの実践の新しいユートピアの瞬間に入りつつつつつ。
自治は、可能な限り完全に民主的であり、民主化のプロセスを完了した社会における最も本物の共通の普遍的な政治形態です。共通しているのは、活動の組織形態とその社会的目的を一致させるこの原則です。これが真の民主主義の適切性です。共通の利益は、平等主義に基づいた集団的審議の外では決して決定されません。活動の直接のアクターだけでなく、社会全体の反省、決定、幸福、美的楽しみの能力を強化する効果を持つ活動を実行しようとするすべての人々の。
La révolution du commun Temps de lecture : 6 minutes
Le commun est un principe politique qui noue les luttes et les pratiques alternatives faisant prévaloir l'usage collectif des ressources mises en commun et la démocratie directe ou autogouvernement. Il est un principe de combat visant passer à un monde d'après le capitalisme.
On sait le paradoxe de l'époque : le néolibéralisme a fait faillite et pourtant il se renforce. Sa faillite tient à ce que la logique de concurrence généralisée est incapable de résoudre les problèmes de la société et de l'humanité ; la raison de son renforcement est qu'il a réveillé des monstres néofascistes et xénophobes dont il se sert comme repoussoirs. Les dernières élections françaises en ont constitué le parfait exemple. Pourtant, une exigence politique est en train de naître d'une multitude de pratiques, d'expérimentations et de mobilisations collectives. Le présent est déjà riche d'un autre avenir. Cette exigence prend aujourd'hui le nom de commun. D'où vient le succès de ce mot et que peut-il bien dire lorsqu'il est employé aux quatre coins du monde ?
Le désir d'un nouveau sens à donner au monde
« Commun » : c'est le mot qui surgit d'une époque sombre, le symptôme d'un monde pourrissant. Mais il est lancé contre ce monde, et il vise un au-delà de ce monde. Comme symptôme il est appel. « Commun » est le signifiant d'une absence, et cette absence, ce grand trou dans nos existences, est le désir qu'un autre monde advienne. « Commun » n'est pas tant l'attente d'un « monde commun », le rêve d'une humanité sans conflit, que le désir d'une certaine forme d'existence, d'un nouveau sens à donner au monde. Commun est le nom d'un désir. Et ce désir est profondément politique. En ce sens, commun est un concept politique. Sans ce contenu politique, le mot n'est qu'un vain bavardage sentimental, une consolation aux malheurs du temps, une façon illusoire de conjurer les menaces qui pèsent sur l'humanité. « Commun » est le concept qui émerge et circule dans les luttes et les pratiques alternatives les plus diverses pour signifier ce que l'on veut, « en positif ». Mais il est, plus encore, ce qui fait le lien entre des pratiques actuelles, situées et limitées, et une transformation complète de la société et du monde. En un mot, « commun » est le terme d'une articulation entre une micropolitique et une macropolitique, entre un présent et un avenir.
Commun désigne donc le nom d'un régime de pratiques, de luttes, d'expériences, d'institutions et de recherches qui visent à passer à un monde d'après le capitalisme. Il n'est ni la communion, ni la communauté. Il est un principe de combat. Il est dirigé tout à la fois contre l'appropriation politique des institutions publiques par des dirigeants qui ont accaparé le pouvoir à leur profit et contre l'appropriation économique des ressources produites par d'étroites oligarchies qui s'enrichissent de façon illimitée.
La marque d'une nouvelle phase de luttes pour une «démocratie réelle»
La démocratie est un bien commun à défendre contre des oligarchies qui se sont emparées des institutions et ont confisqué la décision politique. La souveraineté démocratique dont les peuples sont dépossédés est à reconquérir. Les combats pour la « démocratie réelle », le « mouvement des places », les nouveaux « printemps » des peuples, ne sont pas des éruptions accidentelles et passagères, des jacqueries dispersées et sans but. Elles visent à dénoncer la confiscation des institutions politiques par les oligarchies partidaires, administratives et économiques. Ces luttes politiques se présentent comme des recherches collectives de formes démocratiques nouvelles, de modes de travail plus coopératif, d'usages des ressources plus égalitaires, plus justes, plus durables. Elles prennent la forme de vastes mobilisations qui ébranlent les sociétés.
Trois ans après la crise de 2008, un grand cycle mondial s'est ouvert à partir de 2011 avec ce que l'on a appelé le « mouvement des places » : de la Puerta del Sol à Madrid jusqu'à Nuit debout à Paris en 2016, en passant par Istanbul, Le Caire, Tel-Aviv, New York, Hong Kong. Le véritable sens de ces mouvements porte la revendication d'une « démocratie réelle » : nous ne pouvons remettre entre les mains d'une petite minorité de professionnels de la politique le soin de décider et d'agir en notre nom et à notre place de ce qui nous concerne tous. La représentation politique consiste en une véritable expropriation de la capacité collective des citoyens. Il ne s'agit pas simplement de la « démocratie de proximité » requise par la gestion collective des espaces urbains ou, au-delà, de ce que l'on convient souvent d'appeler les « biens communs » (la connaissance, l'eau, le climat, les services publics, etc.). Il s'agit de la démocratie comprise dans son sens le plus radical, comme co-participation de tous les citoyens aux affaires publiques. Ce n'est pas une exigence abstraite, c'est une condition de possibilité du gouvernement des « biens communs » eux-mêmes.
Parler de « commun » est à la fois symptôme de ce qui manque, désir de ce qu'il nous faudrait, combat contre tout ce qui impose une régression des droits humains, projet de société post-capitaliste. Nous n'en sommes qu'à l'ébauche d'une alternative. Mais d'ores et déjà, commun est le terme central de l'alternative au néolibéralisme, le nom d'une résistance à l'appropriation capitaliste et étatique, la marque d'une nouvelle phase de luttes pour une « démocratie réelle ».
« Commun » a pour motif un double refus du néolibéralisme et de l'identitarisme national et religieux. Le mot désigne un combat à multiples faces et sur de multiples fronts pour la défense et l'extension des droits humains fondamentaux. Non pas des droits abstraits coupés des moyens de leur réalisation, mais des droits réels assurés par les « biens communs » ; mieux, des droits réalisés par les « communs », c'est-à-dire les institutions qui donnent vie au commun.
Castoriadis qui ne connaissait pas l'usage du terme de « commun » en a pourtant donné une belle définition : « la liberté est liberté de faire –et faire est aussi bien faire tout seul, que pouvoir faire avec les autres. Faire avec les autres, c'est participer, s'engager, se lier, dans une activité commune – et accepter une coexistence organisée et des entreprises collectives dans lesquelles les décisions sont prises en commun et exécutées par tous ceux qui ont participé à leur formation ». Et plus loin, « la liberté, l'autonomie, implique nécessairement la participation active et égalitaire à tout pouvoir social qui décide des affaires communes »[1].
Ce que nous entendons par «principe du commun»
Le commun est un principe politique. Il noue deux notions présentes dans les mouvements, les luttes et les pratiques alternatives : d'une part, la prévalence de l'usage collectif des ressources mises en commun sur le droit de propriété ; d'autre part, la mise en œuvre de pratiques démocratiques dans le gouvernement de cette mise en commun. Le mot « commun », pris en ce sens, ne renvoie pas à une naturalité de ce qui serait commun dans les choses ou même dans la condition humaine, mais à une décision collective de « mise en commun », décision qui suppose une obligation réciproque à entretenir, à développer, à défendre, ce qui a été mis en commun. Ce principe du commun doublement articulé débouche sur un ensemble de propositions politiques qui, pour les résumer, consistent à réinstituer la société, c'est-à-dire à édifier de nouvelles institutions que l'on peut appeler des « communs » : communs politiques territoriaux, communs socio-économiques producteurs de biens et de services et régis par des règles de justice sociale.
Le commun est donc un principe qui articule démocratie directe ou autogouvernement, destination sociale des biens et ressources pour l'usage collectif. Le commun est le principe même de toute activité démocratique quand elle est bien comprise : égal accès aux moyens de vivre et de bien vivre, qui est aussi, en son fond, participation directe à la délibération et à la décision démocratique. Cette politique nouvelle est en train de s'élaborer et de s'expérimenter dans les mouvements sociaux, les luttes, les pratiques alternatives, les formes politiques neuves. Nous sortons d'un moment mélancolique pour entrer dans un nouveau moment utopique, non pas celui des idées utopiques, mais celui des pratiques utopiques.
L'auto-gouvernement est la forme politique universelle du commun le plus authentique dans une société qui serait le plus complètement possible démocratique, qui aurait achevé son processus de démocratisation. Le commun est ce principe qui met en cohérence la forme d'organisation de l'activité et son but social. C'est le propre de la démocratie véritable : le bien commun ne se décide jamais en dehors d'une délibération collective sur une base égalitaire, de tous ceux qui entendent mener une activité qui aura pour effet de renforcer la capacité de réflexion, de décision, de bien être, de jouissance esthétique non seulement des acteurs directs de l'activité, mais de toute la société.
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